Début juillet a été marqué par des violences urbaines inédites par leur intensité et par les dégradations qu’elles ont entrainé. Outre les incendies et les pillages, nous avons tous été frappés d’effroi par l’agression qu’a subi la famille du maire de l’Haÿ-les-Roses, Vincent Jeanbrun. Face à la recrudescence de ces agressions et pour réagir aux émeutes urbaines, l’association des maires de France (AMF) a appelé à des rassemblements sur le parvis des mairies.
Cette manifestation a permis à de nombreux citoyens d’exprimer leur soutien aux élus locaux. Jean-Noël Barrot était présent à Versailles et moi-même à Lévis-Saint-Nom, entourés des conseils municipaux de chaque commune et accompagnés de nombreux habitants.
Malheureusement les outrages et les agressions envers les élus se sont multipliés ces dernières années. Ils ont augmenté de 32% entre 2021 et 2022. Ces violences se produisent en tout temps et mettent en danger les maires, qui œuvrent au quotidien pour leur commune.
Pour lutter contre ces agressions, le Parlement a voté le 24 janvier 2023, une loi visant à permettre aux assemblées et aux différentes associations d’élus de se constituer partie civile pour soutenir pleinement, au pénal, une personne investie d’un mandat électif public victime d’agression.
Depuis les émeutes urbaines, d’autres annonces ont été faites : automaticité de la protection juridique sans nécessité d’avoir une délibération du conseil municipal, prise en charge par l’État des frais de protection pour toutes les communes de moins de 10 000 habitants, contre 3500 aujourd'hui, accompagnement psychologique,...
A l’automne, nous devrions débattre sur une loi renforçant les sanctions pénales, qui pourrait se traduire par un alignement des peines sur celles prévues en cas de violences contre des agents en uniforme. En cas de classement sans suite, les parquets devront « expliquer clairement et rapidement » pourquoi la plainte n'a pas abouti.
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